
La FCC indique Ravatomanga est aussi soupçonné d’avoir touché 5 millions d’euros de pots-de-vin dans une transaction ayant permis de contourner des sanctions occidentales en revendant des Boeing 777 à l’Iran. Le FBI collabore à l’enquête.
La FCC affirme que 24 entités auraient été créées à Maurice pour blanchir ces fonds et que l’affaire comporte d’importantes ramifications internationales.
La Financial Crimes Commission a répondu ce mardi devant un juge en Chambre à la requête faite le mois dernier par le milliardaire malgache Mamy Ravatomanga, son épouse et deux de ses sociétés pour révoquer le Criminal Attachment Order contre leurs avoirs. Ils avaient également réclamé l’arrêt de l’enquête ouverte contre eux et la levée de l’interdiction de quitter le territoire contre le PDG du groupe SODIAT et de son épouse.
La FCC indique avoir ouvert une enquête après avoir pris connaissance à travers la presse de l’arrivée du jet privé de Ravatomanga à Maurice le 12 octobre dernier. Elle souligne que le suspect est soupçonné d’avoir détourné des fonds publics au profit de son empire par sa proximité avec l’ex-président malgache Andry Rajoelina. L’argent aurait été blanchi à travers le système bancaire et l’offshore mauricien avec l’aide de Francis Dubernard et Jay Jingree.
Quatre biens immobiliers ont été acquis à hauteur de 4,43 millions d’euros à travers ces sociétés offshore, Lam Immobilier et Durban International, géré par Kross Border International, ce qui avait poussé ls autorités françaises à ouvrir une enquête. Fanirisoa Ernaivo, aujourd’hui ministre de la Justice malgache, a aussi porté plainte contre l’hommes d’affaires tout comme Ramana Antheleme RAMPARANY, l’ex-ministre malgache de l’Environnement.
Lui a nommément accusé Mamy Ravatomanga pour son rôle dans l’enrichissement illicite, le détournement de deniers publics et exportation illicite de bois de rose par Andy Rajoelina et son entourage. L’homme d’affaires est aussi soupçonné d’avoir obtenu des pots de vin de 5 millions d’euros pour avoir contourné les sanctions occidentales en revenant 5 Boeing 777 à l’Iran à travers une société créée à Maurice. Le FBI aide la FCC dans cette enquête.
Mamy Ravatomanga est aussi soupçonné d’être impliqué dans le trafic de bois de rose et que l’argent obtenu a été blanchi à Maurice. Il serait aussi de mèche pour voler l’argent des contribuables malgaches à travers la JIRAMA, la compagnie des eaux et d’électricité de la Grande île. Au total, 24 entités auraient été créées à Maurice pour blanchir l’argent mal acquis.
La FCC accuse Ravatomanga d’avoir créée des structures complexes et que l’enquête en cours à des ramifications internationales.


